Pygargue à tête blanche

Le pygargue à tête blanche est un oiseau porteur d’une grande symbolique. En effet son vol très haut l’associe au ciel, et de nombreux Autochtones croient qu’il possède une connexion particulière avec les entités spirituelles. Cet oiseau est ainsi considéré comme un messager et ses plumes sont sacrées.

La spiritualité des Autochtones qui habitent l’estuaire du Saint-Laurent vers le 14ᵉ siècle est diversifiée et complexe. Néanmoins, elle se base généralement sur une conception dite « animiste » du monde. C’est-à-dire que toute chose, vivante ou non, possède une âme qui peut continuer d’exister dans une autre réalité : le monde des morts. L’humain est donc considéré comme faisant partie de la nature, dans un système en équilibre où les animaux, la végétation et même les roches ont une valeur équivalente. La notion de cycle, comme celui des saisons, des marées, de la lune, du soleil et de la vie, est aussi importante.

Les mythes et légendes autochtones racontent des histoires qui impliquent souvent des animaux. Comme dans toute société, le récit de ces aventures sert à enseigner et à transmettre une conception du monde, des valeurs et des savoirs, de même que des expériences du passé. Chez les Autochtones, qui n’utilisent pas l’écriture, la transmission de ces mythes et légendes, et de toutes les autres connaissances, (celle du passé, de la société ou de la nature), passe par l’oralité, c’est-à-dire par la parole. Ces moments de partage contribuent aussi à tisser des liens sociaux. D’ailleurs les personnes âgées jouent un rôle fondamental dans cette transmission. On les considère et les respecte pour leur connaissance étendue du monde et leur grande sagesse. 

Également, les chants et les danses font partie de la spiritualité et des célébrations des Autochtones présents dans l’estuaire du Saint-Laurent.