Courges et maïs

Le maïs et les courges sont cultivés par les Autochtones de la famille linguistique iroquoienne. Progressivement devenus sédentaires entre l’an 700 et le 13ᵉ siècle, ces groupes s'adonnent à l’agriculture, éléments qui les distinguent des populations algonquiennes. Leur alimentation repose en grande partie sur la production végétale. Ils habitent des villages en amont du Saint-Laurent, entre la région de Québec et les Grands Lacs. 

Vers 1500, l'agriculture atteint son apogée chez les Iroquoiens. Ces groupes, ayant développé une grande expertise dans le domaine, cultivent parfois leurs champs jusqu’à 2 km autour de certains villages. Après 10 à 20 années d'exploitation, quand le sol est épuisé, les Autochtones changent d’endroit. 

Le maïs, les courges et les haricots sont cultivés ensemble dans les champs. On les appelle les trois sœurs, puisqu'elles font un bon compagnonnage : les haricots, grimpant sur le maïs, enrichissent le sol en fixant l’azote les courges, avec leur large feuillage, conservent l’humidité du sol. Le maïs est préparé en bouilli ou en pain et, pour assurer sa conservation, on le fait sécher ou rôtir. La production végétale, surtout réalisée par les femmes, comprend aussi melons, tournesols, concombres et fruits sauvages. 

Les échanges entre les populations iroquoiennes et algonquiennes ont permis d’ajouter les denrées issues de l’agriculture à une alimentation centrée sur la chasse, la pêche et la cueillette. 

Plusieurs fêtes en lien avec l’agriculture et la maturation des fruits sont célébrées chaque année.