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Au tournant du 19e siècle, la population du Bas-Saint-Laurent connaît de fortes fluctuations. La population autochtone est passée de 20 000 à quelques milliers depuis ses premiers contacts avec les colons européens. À l’inverse, le nombre de colons passe de 1250 à 10 000, en seulement 40 ans.

Les colons, dont le nombre continue de croître, subsistent grâce à l'agriculture. Ils continuent leurs échanges commerciaux avec les Autochtones et exploitent davantage le bois des forêts.

Des camps de bûcherons, administrés par de grandes compagnies forestières, prennent vie pendant l’hiver. Dans chaque camp, une brigade d’une dizaine d’hommes doit produire environ 2000 billots pendant la saison. Les arbres sont sciés au godendart puis écorcés.

Les besoins en bois sont grands dans la colonie. Il faut d’abord répondre à la demande locale, puis à celle du Royaume-Uni, car le blocus napoléonien le force à se tourner vers ses colonies d’Amérique pour combler ses besoins en bois de construction.

Au printemps, des milliers de troncs d'arbres sont jetés dans les rivières pour être transportés par flottage. Les draveurs suivent les billots qui flottent sur l’eau et s’assurent qu’aucun obstacle n’arrête leur descente.

Arrivés à l’embouchure de la rivière, les billots sont acheminés au moulin à scie. Actionnés par le courant, les engrenages entraînent les scies qui transforment les billots en bois d'œuvre.

La drave et les travaux forestiers exercent une pression sur le milieu de vie des Autochtones. Certains d’entre eux chassent pour approvisionner les camps de bûcherons, d’autres s'engagent dans divers emplois rémunérés.

Maintenant, dans la colonie, les Autochtones et les Canadiens se côtoient de plus en plus au travail. Parfois, ils s'unissent dans le mariage. Quelques unions mixtes sont enregistrées au Bas-Saint-Laurent.

Les Autochtones, convertis au christianisme depuis quelques générations, se marient pour respecter ce sacrement de l'Église catholique. Chaque ville et village érige sa chapelle et y accueille un prêtre, responsable de la religion.

Quand le nombre de fidèles est suffisant pour l'érection d'une paroisse, c'est toute la communauté qui participe à la construction de son église, symbole de la foi catholique et centre de la vie communautaire.

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