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Durant les 16e et 17e siècles, les Autochtones, poursuivant leur mode de vie traditionnel, ressentent progressivement les influences des contacts avec les pêcheurs et les explorateurs européens.

À cette époque, la chasse à la baleine et la pêche à la morue représentent des activités économiques majeures pour les Européens. Les côtes de l’Atlantique, depuis Terre-Neuve jusqu’au golfe du Saint-Laurent, accueillent parfois jusqu’à 500 navires dans une même année.

Toutefois, l'intensité de la chasse à la baleine et la migration des espèces entraînent une rareté des stocks. Rapidement, les pêcheurs basques doivent pallier le manque de baleines dans l’estuaire du Saint-Laurent par la pêche à la morue.

La mode des chapeaux en feutre de castor et le faible prix de cette fourrure en Amérique créent une grande demande, ce qui encourage certains pêcheurs à se tourner vers le commerce des fourrures. Ils augmentent alors les échanges de fourrures avec les Premières Nations.

L'afflux des Européens est synonyme d’arrivée de nouvelles marchandises. Les Autochtones s’intéressent aux chaudrons de cuivre, aux haches, aux couteaux et aux perles de verre, qui agrémentent leur quotidien, mais qui ébranlent leur mode de vie traditionnel.

Désormais, les chasseurs intensifient leurs efforts pour capturer le castor et l’orignal, pour répondre à la demande croissante venant des Européens. Tout comme les objets de fer, l’eau-de-vie engendre de profonds changements dans les communautés.

L’idée d’établir de petites colonies permanentes suscite des conflits entre Européens et Autochtones. Malgré l’hostilité démontrée par les Autochtones, Jacques Cartier plante une première croix à Gaspé en 1534.

Un demi-siècle plus tard, diverses tentatives d'établissement ont lieu en Nouvelle-France. Les rives du fjord du Saguenay constituent un lieu stratégique pour les rassemblements et les échanges. Les Autochtones traitent avec les plus offrants, et le commerce devient très compétitif entre Européens.

À l'embouchure du Saguenay, Champlain participe à la grande tabagie de 1603, un rassemblement où l'on festoie et fume la pipe après une victoire militaire. Plusieurs centaines d’Autochtones et des Européens s’y retrouvent et fêtent pendant plusieurs jours.

C’est là que débutent les alliances et les installations permanentes. Champlain et le chef Anadabijou concluent une alliance pour combattre les Iroquois au sud. Ils sont soutenus par les Hollandais. Chauvin, un commerçant, obtient le monopole de la traite des fourrures et construit un poste de traite en 1600.

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